Marseille 2025 : des participants témoignent

" Reconnaissante envers tous ceux qui incarnent, par leurs engagements, que la paix et la fraternité sont possibles !"

Par Éléonore de Galzain


Dans un monde de plus en plus polarisé, les bénévoles de l’association Socrate-Saint Paul ont organisé une semaine pour réfléchir à une question essentielle 

👉 Comment parvenir encore à faire société si l’on est divisé et ne partage pas une anthropologie commune ? 
 
Au programme : 
🔍 De Rousseau à Hobbes, en passant par René Girard et Habermas : une exploration des racines de la violence et des pistes pour une éthique du dialogue. 
🔍 Une plongée dans l’exégèse de l’apôtre Paul, les divisions contemporaines de l’Église, et la démarche synodale portée par le pape François. 
🔍 Des ateliers artistiques (danse, peinture, écriture, ikebana) pour expérimenter physiquement ce que signifie "faire corps". 
🔍 Des rencontres avec des acteurs engagés à Marseille : centres d’accueil, entreprises de réinsertion, initiatives interreligieuses et sociales...autant de visages de l’unité en action. 
 
⛵Armada pour la paix: parmi les interventions marquantes, un prêtre embarqué sur leBel Espoirdans le cadre deMed25, avec un rêve fou mais concret : réunifier fraternellement les cinq rives de la Méditerranée. À bord, 22 jeunes juifs, musulmans et chrétiens de 15 nationalités, qui changent toutes les deux semaines. Une image d’espérance. 
 
💡Ce que je retiens: l’unité se construit par le dialogue, l’écoute et l’expérience partagée. Des valeurs à porter chaque jour, dans nos vies personnelles comme professionnelles !... 
 
🙏 Reconnaissante envers tous ceux qui incarnent, par leurs engagements, que la paix et la fraternité sont possibles.

“Une espérance incarnée et réaliste se dessinait.” 

Par Pascale Mussault

Après trois sessions Socrate Saint Paul en Grèce en 2010, 2011 et 2013, j’étais passée à autre chose pour mes vacances d’été. En juin, Nathalie m’a proposé de revenir.  

Marseille, la mer, un lieu nouveau, des personnes nouvelles… OK je m’inscris.  Quel bonheur cette session pour moi après une année éprouvante sur les plans santé, perso et pro.  

J’ai ressenti une profonde fraternité. « Faire corps au-delà des divisions et des violences», c’était LE thème qui pouvait me permettre d’aller plus loin sur mon chemin de vie.   

J’ai beaucoup reçu, au-delà des apports philosophiques et théologiques. Les rencontres avec les deux prêtres de terrain, osant exprimer leurs difficultés ou même leurs doutes, dans l’Eglise touchée par les abus, m’a beaucoup marquée.  

Une espérance incarnée et réaliste se dessinait. Point de discours inaccessible. J’étais appelée à déplacer mon regard sur d’autres religions ou au sein de mon Église, à accepter les divergences. Être frères et sœurs, cela n’est jamais acquis et se construit dans un infini respect des différences. Les topos spirituels du matin de Caroline pour lancer la journée, étaient édifiants de profondeur avec des textes de Christian de Chergé ou d’autre auteurs. Cela a aidé nos échanges interpersonnels et nos débats. Les temps de maisonnées ont permis des partages parfois intimes. 

Je réécoute encore ces perles de tous nos intervenants ; et ce chemin de croissance continue. Il me faut du temps pour approfondir et pour que cela s’incarne en moi. J’ai fait écouter des passages à ma mère de 91 ans !  Elle acquiesce et cela rejoint sa foi. 

Mon côté artistique a pu s’exprimer aussi par la musique pour les temps de prière, la peinture lors d’ateliers créatifs, et la danse avec un prêtre danseur ! Le corps était bien au travail.  

Nager dans la mer était vital, même si j’aurais aimé un rythme plus calme pour nager plus ou dormir plus.  

Au final, j’ai retrouvé des amis d’avant, rencontré de nouveaux, retissé des liens avec mon réseau parisien.  

Un petit truc en plus mais qui fait une grande différence : la grande humilité des membres de l’équipe d’organisation, une bienveillance au service de la Parole et de la vie, dans un monde qui a tant besoin de paix !